Les histoires à dormir debout. (clos)

Il était 13h30, environ, l'heure de la sieste des petits, Kilian se trouvait dans la salle de repos et s'amusait à leur raconter des histoires :

"Il était une fois, un chat tout bleu qui vivait dans la rue. Avec son apparence, il était rejeté par les autres à cause de sa couleur." Racontait-il.

Il aimait se mettre en scène dans ses histoire, les petits étaient contents que ce soit lui qui vienne les leur raconter, car généralement, il lui avait dit, les histoires des autres étaient barbantes.

Ce jour-là, avait-il seulement commencé son histoire, que des personnes vinrent lui rendre "visite" et ce ne devait pas être une visite de courtoisie.

13 h 30, l'heure habituel de la sieste que l'on faisait faire aux petits démons. La directrice était un petit peu agacée, car elle voulait rendre visite à sa fille, mais le sous-directeur n'arrêtait pas de la harceler pour lui rappeller qu'il fallait qu'elle s'occupe des dossiers important. Elle l'avait finalement envoyé sur les roses et il avait arrêter, car la jeune femme lui avait raconté son aventure du matin et il comprenait qu'elle n'avait pas envie d'être dérangée, mais cela l'avait quand même un petit peu vexer qu'elle lui réponde ainsi. La directrice, bien qu'elle essaye de le cacher, avait horriblement mal au bras après que les hommes d'Akito lui ait tiré dessus. Elle poussa la porte de la salle de repos, un peu violamment et elle fut émue de voir le petit Kilian raconter des histoires aux gosses

"Alors, on raconte des histoires aux enfants ? C'est une bonne idée"

Elle lui sourit puis, elle referma la porte derrière elle. Les petits vint lui dire bonjour, car ils ne dormaient pas encore. Elle souleva ensuite la petite Mélina et elle la regarda de haut en bas

"Tu as encore grandit mon ange"

Elle reposa la petite à terre et elle s'assit. Les petits lui demandèrent ce qui lui était arrivé, elle du donc leur inventé quelque chose de plausible

"Je me suis blessée en faisant un faux mouvement, rien de bien grave"

Puis, elle se retourna vers Kilian

"C'est une bonne chose ce que tu fais, mais il ne faudrait pas que tu manqeus les autrs cours"

La directrice lui avait dit cela si gentiment que Kilian était presque ému de tant de compassion.

"Je sais bien qu'il ne faut pas que je manque mes cours, cependant, raconter des histoires aux petits ne me dérangent pas le moins du monde et le plus important, je me sens accepter comme je suis ; un monstre autant physiquement que mentalement."

Après avoir dit cela il sortit de la pièce en claquant la porte tout en pleurant. Il a honte de son apparence et rien que d'en parler le fait pleurer...

Les enfants le regardèrent sortirent. Ils étaient surpris alors, la directrice se leva

"Je reviens les enfants. Soyez sage"

Elle leur fit un doux sourire puis, elle sorti de la pièce et referma la pièce derrière elle. Voyant Kilian pleurer, elle s'approcha doucement de lui et elel le prit dans ses bras

"Tu n'es pas seul Kilian. Personne ne te prend pour un monstre. Ce n'est pas parce que les gens de l'extérieur le dise que tu l'es forcément"

La directrice le lâcha et fouilla dans une de ses poches puis, lui tendit un mouchoir

"Prend-le, c'est toujours mieux d'essuyer tes larmes avec un mouchoir en papier qu'utiliser tes habits"

Elle esperait qu'il le prenne puis, elle lui montra son pansement

"Ce matin, on a voulu me tirer dessus, parce que j'ai du prouver à des gens que vous n'étiez pas des monstres. C'est dingue quand même. Enfin, c'est pour dire que même si tu te sens monstre, pour ceux de l'établissement, tu ne le seras jamais, car tu es leur ami. En tout cas, j'ai appris une chose durant ma vie : reste toi-même et les gens t'accepteront"

Il pleurait encore plus à chaudes larmes après avoir entendu les paroles de la directrice. Il ne pouvait pas se retenir. Il prit le moucheroir qu'elle lui tendait et dit ensuite :

"Je ne sais pas pourquoi je suis né comme ça, j'aimerais tant connaître mes origines, mais je n'ai pas connu mes parents, ni ma famille. J'aimerais savoir s'ils sont morts ou non."

Il se moucha ensuite bruyamment et continua :

"Tant de compassion imméritée, pourquoi... pourquoi ne me détestez-vous pas comme tous les autres ? Vous dites qu'ils sont aussi traités de monstre, mais moi c'est encore pire ! Vous ne comprendrez jamais ce que je ressents."

Il sanglottait toujours autant et finit par s'enfuir en courant, il quitta l'école et retourna à l'orphelinat, sans rien qu'elle puisse faire...

Cécilia soupira. Elle enrageait intérieurement, car elle avait loupé sa mission. Pour détendre ses nerfs, elle alla continuer de jouer avec les enfants.

*Si seulement il savait, ce que j'ai vécut moi, il ne serait plus triste. Quand même, ça m'énerve de n'avoir rien pu faire pour lui. Décidément je n'ais aucuns tact avec les gosses, va falloir que j'essaie de changer*

Pensa la jeune femme en couchant les petits après avoir bien joué avec eux. Elle regarda sa fille et passa sa main dans ses cheveux lorsqu'elle fut endormie

*Et toi, si tu savais, tu m'en voudrais. Tu ne m'appellerais plus madame la directrice comme tout le monde, mais maman. Ou sois tu continuerais de faire tout le monde et tu me détesterais... mieux vaut que personne ne sache cette partie de mon passé, sinon, je risque d'avoir de graves ennuis. Rah, c'est dur la vie*

Pensa encore une fois la directrice puis, elle parti en refermant doucement la porte pour ne pas réveiller les petits. Ensuite, elle partit de cet étage et s'en alla ailleurs en repensant à ce qui venait de se passer.

Sujet: Re: Les histoires à dormir debout. (clos)